Manifestations à venir

8-10 Novembre 2021 : Tenochtitlán, la ville que l’on n’attendait pas. 

Colloque international, ULCO, Boulogne-sur-Mer

Il y 500 aujourd’hui, Mexico-Tenochtitlán, la grande cité aztèque, tombait après un long siège entre les mains des Espagnols et de leurs alliés autochtones. Le dernier souverain Cuauhtémoc remettait son sort et sa vie entre les mains du chef des conquistadores, Hernán Cortés. C’était le 13 août 1521. Anniversaire funeste qui rappelle la fin d’un monde.

Un monde s’écroulait, qui n’était même pas soupçonné des Européens deux ans auparavant.

Depuis leur débarquement sur la place de Chalchiuhquayecan sur la côte du Golfe du Mexique, au mois d’avril 1519, Cortés et ses hommes n’ont eu de cesse de vouloir rencontrer ce souverain dont on leur parlait avec tant de déférence ou d’animosité, en louant sa grandeur, sa puissance et sa richesse, et de gagner Tenochtitlán. Après un long périple émaillé de nombreux épisodes guerriers, avec son lot de morts, de massacres et de trahisons, ils atteignent la cité en novembre 1519, probablement le 9 ou le 10 novembre. Sa splendeur les interpelle. Cortés comme Bernal Diaz del Castillo ne peuvent en dire toute l’étendue : « pour rendre compte […] de la grandeur des choses extraordinaires  et superbes de cette grande ville de Tenochtitlán et de la magnificence du service de Moctezuma, son souverain, et des rites et cérémonies de cette nation, de l’ordre qui règne dans le gouvernement de cette capitale, aussi bien que dans les autres villes qui en dépendent, il faudrait un temps infini et plusieurs écrivains habiles ». Tenochtitlán résume à elle seule tout le monde qu’ils découvrent, elle en est l’essence et un condensé.

Les témoignages des conquistadores sont importants, ce sont les premiers témoignages européens sur ce monde. L’intérêt et la curiosité ne se sont pas démentis au XVIe siècle. Les missionnaires, principalement les franciscains en recueillant la parole des autochtones les plus âgés ont dressé un portrait vivant de ces temps anciens et révolus. Les auteurs métis et autochtones ont aussi apporté leur contribution à l’exaltation de la grande cité dans des relations ou des annales rédigées en espagnol ou dans leur langue. Le chroniqueur d’origine chalca Domingo Chimalpahin Quauhtlehuanitzin écrivait ainsi à la fin du XVIe siècle : « Aussi longtemps que le monde existera, jamais la gloire et l’honneur de Mexico-Tenochtitlán ne devront être oubliés ».

De nombreux documents autochtones, que les Espagnols appelaient des peintures (pinturas) parce qu’ils étaient constitués de dessins, ont été détruits lors de la Conquête, et d’autres volontairement car ils étaient compris comme des représentations des divinités aztèques et de l’ordre ancien, témoignent de la richesse de ce passé. Les codex qui sont arrivés jusqu’à nous sont parfois d’époque coloniale mais ils reproduisent des modèles plus anciens qui ont disparu. Ils sont des pièces informatives essentielles.

Les travaux des archéologues depuis la découverte des deux fameuses grandes pierres sculptées, la Pierre du Soleil ou Calendrier aztèque et la pierre de Coatlicue, en 1790 racontée par Antonio de León y Gama en son temps, jusqu’aux fouilles du Grand Temple de Mexico entreprises sous la direction de Eduardo Matos Moctezuma ont montré l’extraordinaire rayonnement de la cité. Les nouvelles prospections laissent entrevoir de nouvelles découvertes.

Ce colloque invite à se replonger dans la magnificence de Tenochtitlán au moment de l’arrivée des Espagnols en conviant archéologues, codicologues, historiens et ethnologues à faire le point sur les connaissances sur la ville et sa place dans le monde aztèque à travers l’analyse en particulier des réseaux marchands et des circuits de circulation.

Il sera question aussi de sa chute dramatique. Afin d’en comprendre les causes et les conséquences.

Dans quelle mesure Tenochtitlán existe-t-elle encore à l’époque coloniale ? La capitale de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, établie au XVIe siècle sur ses ruines, a bouleversé son organisation avec ses nouvelles rues, ses palais et ses couvents. Que reste-t-il de Tenochtitlán ? Quelles traces restent-ils alors des temps anciens ? Et comment les populations autochtones entretiennent-elles cette mémoire au XVIe siècle et de nos jours ?

 

Cinq axes seront privilégiés :

– le site de Tenochtitlán et son urbanisation 

-le rayonnement de la cité Tenochtitlán en Amérique au début du XVIe siècle (diffusion du modèle culturel aztèque, domination politique et développement économique)

-les circuits d’échanges à l’échelle du continent et les relations avec les autres puissances de l’époque en Amérique

-la renommée de Tenochtitlán

– la postérité de Tenochtitlán dans les récits et les discours

 

Les propositions d’un maximum de 500 mots sont attendues pour le 30 avril 2021. Elles sont à envoyer à eric.roulet@univ-littoral.fr

Le comité scientifique donnera un avis sur les proposition pour le 15 juin 2021

Le colloque prendra en charge deux nuitées et les repas. Les frais de déplacement seront à la charge des intervenants.

Les langues du colloque seront le français et l’espagnol.

 

Comité scientifique / Comité científico

Bernard Grunberg, Université de Reims-Champagne Ardenne

Patrick Johansson, UNAM, Mexico

Mª Carmen Martínez Martínez, Universidad de Valladolid

Sylvie Peperstraete, ULB, Bruxelles

José Luis de Rojas, Universidad complutense, Madrid

Eric Roulet, Université du Littoral-Côte d’Opale

 

8-10 de noviembre de 2021 : Tenochtitlán, una ciudad inesperada

Coloquio internacional, Boulogne-sur-Mer, Francia, Université du Littoral-Côte d’Opale

Hace 500 años, México-Tenochtitlán, la gran ciudad azteca, cayó, tras un largo sitio, a manos de los españoles y de sus aliados autóctonos. El último soberano Cuauhtémoc dejó su destino y su vida entre las manos del jefe de los conquistadores, Hernán Cortés. Fue el 13 de agosto de 1521. Aniversario funesto que recuerda el fin de un mundo.

Un mundo, ni siquiera imaginado por los españoles dos años antes, se derrumbó.

Desde su desembarco en la playa de Chalchiuhquayecan en la costa del Golfo de México, en abril de 1519, Cortés y sus hombres no dejaron de querer conocer al soberano del cual se les hablaba con tanta deferencia o tanta animosidad, alabando a su grandeza, a su potencia y a su riqueza, ni de apoderarse de Tenochtitlán. Después de un largo periplo salpicado de episodios guerreros, con su cantidad de muertes, masacres y traiciones, alcanzan la ciudad en noviembre de 1519, probablemente el 9 ó el 10 de noviembre. Su esplendor les llama la atención. Cortés como Bernal Díaz del Castillo no pueden decir toda la extensión que posee: “Porque para dar cuenta […] de la grandeza, extrañas y maravillosas cosas de esta gran ciudad de Temixtitan, del señorío y servicio de este Moctezuhma, señor de ella, y de los ritos y costumbres que esta gente tiene, y de la orden que en la gobernación, así de esta ciudad como de las otras que eran de este señor, hay, sería menester mucho tiempo y ser muchos relatores y muy expertos”. Tenochtitlán resume por sí sola todo el mundo que descubren; es la esencia y un resumen de éste.

Los testimonios de los conquistadores son importantes al ser los primeros escritos europeos acerca de este mundo. El interés y la curiosidad no se desmintieron en el siglo XVI. Los misioneros, principalmente los franciscanos, al recoger la palabra de los autóctonos más viejos, brindaron un retrato viviente de aquellos tiempos antiguos y pasados. Los autores mestizos e indígenas también contribuyeron al ensalzamiento de la gran ciudad en las relaciones o en los anales redactados en español o en su lengua. Así, el cronista de origen chalca, Domingo Chimalpahin Quauhtlehuanitzin, escribió a finales del siglo XVI: “En tanto que permanezca el mundo, no acabará la fama y la gloria de México Tenochtitlán”.

Numerosos documentos autóctonos, que los españoles llamaban pinturas porque estaban constituidos por dibujos, fueron destruidos durante la conquista, y otros de forma voluntaria pues se interpretaban como representaciones de las divinidades aztecas y del orden antiguo, atestiguan la riqueza de este pasado. Los códices que llegaron hasta nosotros proceden a veces de la época colonial pero reproducen modelos más antiguos que desaparecieron. Son piezas informativas esenciales.

Desde el descubrimiento en 1790 de las dos famosas grandes piedras talladas, la Piedra del Sol o Calendario Azteca y la Piedra de Coatlicue, hallazgo contado en su tiempo por Antonio de León y Gama, hasta las excavaciones llevadas a cabo en el Gran Templo de México bajo la dirección de Eduardo Matos Moctezuma, las investigaciones de los arqueólogos han evidenciado el extraordinario resplandor de la ciudad. Y las actuales prospecciones auguran nuevos descubrimientos.

Este coloquio invita a sumergirse de nuevo en el esplendor de Tenochtitlán en el momento en que llegaron los españoles, invitando a arqueólogos, a especialistas de los códices, a historiadores y etnólogos a hacer el balance de los conocimientos sobre la ciudad y sobre el lugar que ocupaba en el mundo azteca, en particular a través del análisis de las redes de comerciantes y de los circuitos de circulación.

También se abordará su dramática caída, con el fin de entender sus causas y sus consecuencias.

¿En qué medida existía todavía Tenochtitlán en la época colonial ?La capital del Virreinato de Nueva España, establecida en el siglo XVI sobre sus ruinas, trastornó su organización con sus nuevas calles, sus palacios y conventos. ¿Qué queda de Tenochtitlán ? ¿Qué huellas quedan, entonces, de los tiempos antiguos ? ¿Y cómo mantuvieron las poblaciones autóctonas esta memoria en el siglo XVI y siguen manteniéndola hoy en día ?

Se privilegiarán cinco ejes :

  • El sitio de Tenochtitlán y su urbanización
  • El esplendor de la ciudad de Tenochtitlán en América a principios del siglo XVI (difusión del modelo cultural azteca, hegemonía política y desarrollo económico)
  • Los circuitos de intercambios a escala continental y las relaciones con las otras potencias americanas de aquella época
  • La fama de Tenochtitlán
  • La posteridad de Tenochtitlán en los relatos y discursos

Las propuestas, de un máximo de 500 palabras, se aceptarán hasta el 30 de abril de 2021 y se enviarán a la dirección siguiente : eric.roulet@univ-littoral.fr

El comité científico comunicará su decisión a los postulantes para el 15 de junio de 2021.

La organización del coloquio asumirá los gastos de alojamiento (2 noches) y las comidas de los participantes. Los gastos de viaje correrán a cargo de los participantes.

Las presentaciones se harán en francés o en español.

 

————————————————-

«Representaciones artísticas de las dictaduras del Cono Sur (contar, poetizar, filmar, pintar, fotografiar las dictaduras): preservar la memoria»

Coloquio internacional, lunes 5 de abril-martes 6 de abril-miercoles 7 de abril de 2021 – por videoconferencia

 Coordinación y organización:

Alejandra Portela (Instituto de Investigacion y Facultad de Artes UMSA, Buenos Aires, Argentina), Benoît Santini (UR 4030 HLLI, ULCO, Boulogne-sur-Mer, Francia).

Comité científico:

Valeria Alcino, Universidad Museo Social Argentino, Buenos Aires

Jorge Cid, Facultad de Artes Liberales, Universidad Adolfo Ibáñez, Santiago de Chile

Paul-Henri Giraud, Universidad de Lille, Francia

Alejandra González Soca, Universidad Católica del Uruguay, Montevideo

Fernando Moreno, Universidad de Poitiers, Francia

Magda Sepúlveda Eriz, Universida Pontificia Católica de Chile, Santiago

Modesta Suárez, Universidad de Toulouse, Francia

Eduardo Tenconi Colonna, Universidad Museo Social Argentino, Buenos Aires

PROGRAMA

LINK ZOOM :

Heure : 5 avr. 2021 01:00 PM Paris

        Chaque jour, jusqu’à 7 avr. 2021, 3 événement(s)

        5 avr. 2021 01:00 PM

        6 avr. 2021 01:00 PM

        7 avr. 2021 01:00 PM

Participer à la réunion Zoom

https://univ-littoral-fr.zoom.us/j/83342936195?pwd=QVplY0RYREU1Q0RwYVlWdFVZUzZMUT09

 (escribir a: Sophie.Bracqbien@univ-littoral.fr) para obtener la clave de conexión.

Lunes 5 de abril

08:45h : inauguración desde la UMSA y la ULCO

 Del documental a la ficción cinematográfica (1)

Moderadora: Alejandra Portela

09:00h-09:20h: Ana Laura Lusnich (Universidad de Buenos Aires) – «Imágenes en pugna: representaciones y construcción de la memoria histórica de la dictadura cívico-militar argentina a partir del prisma socio-político de la región Noroeste».

09:20h-09:40h: Antonia Torres Agüero (Universidad Austral de Chile) – «Documento de archivo de la violencia dictatorial en la poesía chilena de postdictadura: Poemas encontrados y otros Pre-textos de Jorge Torres y 11 de Carlos Soto Román».

09:40h-10:00h: Fernando Gabriel Varea (periodista, La Capital) – «Representaciones del miedo».

10:00h-10:30h: debate

Pausa de 30 min

 Del documental a la ficción cinematográfica (2)

Moderadora: Alejandra Portela

11:00h-11:20h: María Laura Lattanzi Vizzolino (Universidad de Chile) – «Montaje de archivos de infancia en documentales de ensayo chilenos».

11:20h-11:40h: Mónica Gruber (Universidad de Buenos Aires) – «Entre el horror y el espanto: el caso de Colonia Dignidad”.

11:40h-12:10h: debate.

Pausa / almuerzo

 Fotografía e imagen fija

Moderadora: Maria Fernanda Terzibachian

13:20-13:40h: Ana Ramírez (Universidad Nacional de Cuyo) – «Los intersticios de resistencia artística en los grabados de José Bermúdez».

13:40-14:00h: Céline Richard (Université de la Sorbonne) – «Las llamas de la memoria histórica en la noche dictatorial : las estrategias artísticas del ‘Nunca más’ en la obra de la pintora Liliana Wilson y la del fotógrafo Gustavo Germano».

14:00-14:20h: María Elena Lucero (Universidad Nacional de Rosario) – «La dictadura argentina y el episodio de Malvinas. Experimentaciones artísticas en archivos fotográficos».

14:20-14:40h: Azul Blaseotto (Universidad del Museo Social) – «Registro exacto. El dibujo documental retrata a la dictadura».

14:40-15:00h: debate.

15:00h: proyección del cortometraje «Un oscuro día de injusticia» (estudio de Mutan TV, Argentina) – por confirmar.

 

Martes 6 de abril

Teatralizar y  novelizar las dictaduras

 Moderador: Fernando Moreno

09:00h-09:20h: Adolfo Albornoz (Universidad Austral de Chile) – “Memoria en escena y memoria de la escena: Óperas primas inaugurales de la dramaturgia chilena postgolpe”.

09:20h-09:40h: Gabriel Pérez Jaramillo (psicólogo y actor profesional) – «Nomenclatura de lo irrepresentable: nostalgia y melancolía como aperturas de representación en el teatro chileno durante dictadura».

09:40h-10:00h: María José Neira (Universidad de Castilla-La Mancha) – «La metaficción y la autoficción al servicio de la memoria en El Taller de Nona Fernández».

10:00h-10:20h: Ignacio Sánchez Osores (Pontificia Universidad Católica de Chile) – «Memorias de un niño extraño: infancia y underground marica en Papelucho gay en dictadura de Juan Pablo Sutherland (2019)».

10:20h-10:50h: debate.

Pausa de 20 min

 Poesía y música: armas sonoras y líricas en contra de la represión

Moderadora: Magda Sepúlveda Eriz

11:10h-11:30h: Adela Busquet (Universidad de Buenos Aires) – «Las poéticas místicas en Purgatorio de Raúl Zurita y Hospital Británico» de Héctor Viel Temperley como respuesta al autoritarismo del discurso.

11:30h-11:50h: María Emilia Romero (Universidad del Museo Social) – «El rock como proyecto político de resistencia: Roberto Jacoby y Virus».

11:50h-12:10h: Francisco Simón (Pontificia Universidad Católica de Chile) – «La guerrilla feminista: estrategias de emancipación política en la poesía de Heddy Navarro y Teresa Calderón».

12:10h-12:30h: Pablo Aros Legrand (Universidad Complutense de Madrid) – Una labor permanente: Contrastes de la memoria y postmemoria en la literatura chilena escrita por mujeres”.

12:30h-13:00h: debate.

Pausa / almuerzo

Entre imagen y texto

Moderador : Benoît Santini

14:20-14:40h: Jairo de Almeida Machado Neto (Pontifícia Universidade Católica de São Paulo, PUC/SP, Brasil) – «Entre el olvido y la resistencia: voces en primera persona en la novela A Resistência, de Julián Fuks, y el en documental El (im)posible olvido, de Andrés Habegger».

14:40-15:00h: Sebastián Cottenie Bravo (Pontificia Universidad Católica de Chile) – «Pintar la ausencia para contar la memoria: desplazamiento y condensación en Amuleto de Roberto Bolaño».

15:00-15:20h: debate.

15:20h-15h50: recital poético de Raúl Zurita (Chile).

 

Miércoles 7 de abril

 Exposiciones y acciones artísticas (1)

Moderador: Dr. Eduardo Tenconi Colonna

12:00-12:20h: Luciana Tedesco (Universidad del Museo Social Argentino) – “7 individuales: entre la censura y la libertad de expresión”.

12:20-12:40h: Catalina Jeanneret Calderón (Investigadora independiente) – “Chile vive a pesar de todo” discursos presentes en la mega-exhibición Chile Vive de 1987, duelos y esperanzas de futuro del medio cultural.

12:40-13:00h: Clarisa López Galarza (Universidad Nacional de La Plata) – Exposiciones de artes visuales en espacios de memoria: algunas notas sobre Lonquén (Gonzalo Díaz, 2012) en el Museo de la Memoria y los Derechos Humanos

13:00-13:30h: debate.

Pausa / almuerzo

 Exposiciones y acciones artísticas (1)

Moderadora: Valeria Alcino

14:40-15:00h: Vanessa Ruiz Tangerini (Universidad del Museo Social Argentino) – La ciudad como espacio expositivo, la exposición como lugar de denuncia: La toma del espacio público en Arte e Ideología (1972) y en Pancartas I (1988).

15:00-15:20h: Juliana Proenço de Oliveira (Universidade Federal do Rio Grande do Sul) – «Arte de guerrilla: estrategias artísticas durante las dictaduras en América latina (1960/70)».

15:20-15:40h: María Teresa Constantín (CAIA-AACA) «Historiar por las exposiciones. Cuerpo y materia. Una exposicion sobre el arte bajo la dictadura.»

15:40-16:10h: debate.

16:10h-17:00h : Kekena Corvalàn charla con Diana Dowek (45 min) y cierre del coloquio (15 min).

Comité científico:

Valeria Alcino, Universidad Museo Social Argentino, Buenos Aires

Jorge Cid, Facultad de Artes Liberales, Universidad Adolfo Ibáñez, Santiago de Chile

Paul-Henri Giraud, Universidad de Lille, Francia

Alejandra González Soca, Universidad Católica del Uruguay, Montevideo

Fernando Moreno, Universidad de Poitiers, Francia

Magda Sepúlveda Eriz, Universida Pontificia Católica de Chile, Santiago

Modesta Suárez, Universidad de Toulouse, Francia

Eduardo Tenconi Colonna, Universidad Museo Social Argentino, Buenos Aires

——————————————————————————————————————————————————————————–

Appel à communication

Colloque international et transdisciplinaire « Amérique latine transfrontalière »

23 septembre 2021 (Université Savoie Mont Blanc, Chambéry)

15 novembre 2021 (Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer)

Le transfrontalier est devenu un thème central dans les études littéraires et la réflexion historique qui témoignent d’une profusion et d’une diversité d’approches dépassant les limites disciplinaires, ce qui soulève, selon Tapia (2017), la question de la polysémie de concepts tels que frontalier ou transfrontalier. Selon Grégory Hamez, « nous parlerons de transfrontalier uniquement pour qualifier des relations entre acteurs situés de part et d’autre d’une frontière, poursuivant un objectif commun, et dont les retombées concernent les deux côtés de la frontière » (2004).

Après l’essor de l’ouverture des frontières et la globalisation, depuis quelques années, le retour au renforcement des frontières s’accentue ; il se traduit non seulement par le recours à la construction de murs, mais aussi par une augmentation du contrôle des flux. Bernal-Meza (2019) considère que le retour au protectionnisme et à l’unilatéralisme est le résultat de la crise de l’ordre libéral et de la globalisation, qui est bien exprimée par l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, aux États-Unis. En suivant Jessop (2001), Dilla et Breton définissent les Régions Transfrontalières (RTF) comme des systèmes spatio-temporels multidimensionnels et multiscalaires comprenant des territoires contigus sous juridictions nationales différentes.

Ces territoires, par leur configuration, constituent des zones franches d’échanges et d’activités commerciales de toutes sortes, légales et illégales. Dilla et Breton (2018) soulignent l’opposition entre desfronterización (associée au contact) et refronterización (relative à la séparation) qui caractérise les régions transfrontalières en Amérique latine, mais ils estiment que cette approche binaire est limitée. Ils affirment que les frontières latino-américaines éprouvent une augmentation du flux de personnes, de capital et de marchandises. Ces régions, pour Dilla et Breton « sont multidimensionnelles dans la mesure où dans leur formation et leur développement jouent des facteurs divers (culturels, géopolitiques, environnementaux, économiques) », dont les facteurs économiques, disent-ils, exercent une détermination de dernière instance.

Nous souhaiterions réfléchir lors de ce colloque sur l’Amérique latine transfrontalière autant du point de vue des échanges et des apports mutuels, littéraires et artistiques, que des enjeux concernant les différents facteurs (culturels, géopolitiques, environnementaux, économiques) ayant une incidence dans la construction-destruction de murs et le contrôle des flux (personnes, capital, marchandises).

Dans une optique transdisciplinaire et afin de croiser les approches, les littéraires, les spécialistes en arts visuels (peinture, cinéma, photographie, etc.) et en arts de la scène, les civilisationnistes, les spécialistes de communication, du droit, d’histoire, de sociologie, de sciences politiques, sont invités à proposer une communication. L’invitation est également ouverte aux étudiants de Master 2 souhaitant proposer une première communication afin d’encourager l’implication et la participation des étudiants de Master dans la recherche.

Ce projet est organisé conjointement par deux chercheurs des laboratoires UR H.L.L.I. 4030 et LLSETI, respectivement des universités du Littoral Côte d’Opale et Savoie Mont Blanc. Dans un souci de coopération et de cohérence, les travaux se tiendront sous la forme de deux journées d’étude prévues le 23 septembre 2021 à l’Université Savoie Mont Blanc (Chambéry) et le 15 novembre 2021 à l’Université du Littoral Côte d’Opale (Boulogne-sur-Mer).

La réflexion s’articulera autour de quelques thématiques concrètes.

Le 23 septembre 2021 se tiendra à Chambéry la journée :

Amérique latine transfrontalière : enjeux politiques et socioéconomiques

Nous nous proposons d’étudier depuis une perspective multidisciplinaire les relations transfrontalières – entre les pays d’Amérique latine et/ou avec l’Amérique du Nord ou l’Europe –, politiques, économiques, sociales et environnementales, dans la région sur la période contemporaine (XXe – XXIe).

Voici quelques pistes sur lesquelles portera la réflexion de cette première journée :

  • Défis et conflits environnementaux

De quelle manière s’établit la coopération des pays pour la protection sociale et environnementale de la forêt amazonienne ? Quelles politiques sont mises en place pour ou contre le développement des activités agroindustrielles, d’élevage et minières en Amazonie ? Comment résoudre les conflits entre pays à propos de l’exploitation des ressources naturelles, énergétiques ou autres, se trouvant dans des zones limitrophes ?

  • Enjeux migratoires 

Comment les pays de la région font face aux différents enjeux migratoires ? Quel a été l’impact de la migration vénézuélienne et quelles ont été les réactions des pays voisins ? Quelle est la situation des caravanes migratoires d’Amérique Centrale et comment a évolué la politique migratoire mexicaine ? Quels types de liens existent entre la communauté hispano-américaine aux États-Unis et l’Amérique latine ?

  • Accords de coopération interrégionaux 

Quels objectifs (circulation de personnes, capital, marchandises) se proposent d’atteindre ces accords ? Ont-ils jusqu’alors porté leurs fruits ? Comment se constituent les groupes et les alliances politiques, ainsi que les blocs économiques dans la région et quelle a été leur efficacité ? Quelles stratégies communes sont mises en place en matière de droits de l’homme, de lutte contre la violence ou le trafic de drogue ?

Le 15 novembre 2021 se tiendra à Boulogne-sur-Mer la journée :

Amérique latine transfrontalière : dialogues artistiques et échanges littéraires

Pour Joëlle Cauville, on parle de littérature transfrontalière pour désigner une littérature « dont les thèmes dépassent les barrières géographiques, culturelles ou linguistiques » (2013). Comment se manifestent donc dans le monde latino-américain ces échanges littéraires et, plus largement, ces dialogues artistiques ?

  • Représenter le transfrontalier : arts visuels et littérature

Les auteurs latino-américains, exilés aux États-Unis, contribuent à la création d’une littérature chicana au sujet de laquelle Roberto Sánchez Benítez a écrit que « Por ello, el concepto de ‘transfronterizo’ o ‘transfronterización’ pretende ir más allá de las estrechas limitaciones de nociones con fuerte carga nacionalista para incluir la movilidad, transformación y redefinición de zonas, espacios y comunidades a partir de la carga cultural, histórica, socioeconómica, de clase, raza y género » (2018). C’est le cas, par exemple, des représentations des mouvements migratoires contemporains, notamment ceux en provenance de l’Amérique Centrale et qui traversent le Mexique pour aller vers les États-Unis. Quelles sont les caractéristiques de cette littérature et quels en sont les auteurs les plus représentatifs ? Qu’en est-il par exemple de la production littéraire transfrontalière dans l’aire andine ?

Quel est l’objectif des créations artistiques nées de l’expérience transfrontalière et de la migration ? Pensons, par exemple, pour ce qui est des arts visuels transfrontaliers, aux fresques chicanas du sud des États-Unis ou aux fresques cubaines de Miami. En ce qui concerne le cinéma, le réalisateur mexicain Luis Váldez réfléchit pour sa part à la thématique du chicano dans son film de 1981 Fiebre latina, tandis que, du côté de la littérature, des anthologies mettent elles aussi en avant l’aspect transfrontalier : citons l’anthologie élaborée par Carmina Estrada, Transfronterizas (2020), qui compile des œuvres de 38 poétesses se mouvant d’un pays à un autre, comme des poétesses argentines au Paraguay, des Centraméricaines au Mexique ou des Caribéennes aux États-Unis. Quelles représentations sont données dans ces créations artistiques de l’expérience transfrontalière ?

  • Écritures migrantes : du transfrontalier au transcontinental

 L’élaboration d’une littérature dépassant le transfrontalier et se situant dans le cadre d’une littérature monde, selon le concept de Véronique Porra (2010), mérite également une réflexion. L’étude de la création littéraire de Haïtiens au Chili entrerait ainsi pleinement dans ce cadre, tout comme celle des auteurs latino-américains ayant séjourné ou vécu en France et ayant adopté la langue française comme langue de production littéraire, ainsi que la diffusion de la littérature latino-américaine par le biais de traductions. Comment les auteurs retracent-ils par l’écrit leur expérience transcontinentale ? Comment se met en place à travers ces écritures cette « poétique de la relation » comme la prône Édouard Glissant (1990) ?

Une étude d’autres types d’échanges culturels et artistiques transcontinentaux pourrait également être envisagée : comment cela se manifeste-t-il dans la création musicale latino-américaine ? Quelles grandes figures du monde latino-américain ont favorisé la reconnaissance de genres musicaux latino-américains en Europe ?

  • Écritures bilingues transfrontalières

Si le Quechua est utilisé de nos jours comme langue d’écriture comme, par exemple, dans la poésie du Bolivien Jesús Lara ou dans le roman du Péruvien Pablo Landeo Muñoz intitulé Aqupampa (2016), qu’en est-il de façon plus large des langues indiennes transfrontalières adoptées comme langue d’écriture littéraire en Amérique latine ?  Dans quelle mesure l’écriture en langue indienne est-elle particulièrement adaptée à la revendication et à la défense d’idéaux et valeurs ? Quels objectifs poursuivent les auteurs défendant les langues indiennes comme langues d’expression littéraire ?

 Ces quelques pistes ne sont pas limitatives et d’autres sont envisageables.

Les propositions de communication prendront en compte les rapports entre différents pays de l’Amérique latine et/ou les États-Unis et l’Europe à partir des problématiques indiquées dans le présent appel.

Nous vous demandons d’envoyer vos propositions de communication obligatoirement aux deux adresses mél suivantes : Benoit.Santini@univ-littoral.fr et julio.zarate@univ-smb.fr en précisant :

1) Titre de la communication

2) Résumé (10 lignes environ) et 5 mots-clés

3) Nom et prénom de l’auteur

4) Grade et université de rattachement

5) Fiche académique de l’auteur (5-10 lignes)

Date limite d’envoi de propositions de participation : 10 octobre 2020

Évaluation des propositions et réponse du Comité organisateur : 20 octobre 2020.

Langues de communication : français et espagnol

La publication d’un ouvrage collectif suite au colloque est prévue.

Organisateurs :

Benoît Santini, UR H.L.L.I. 4030, Université du Littoral Côte d’Opale

Julio Zárate, LLSETI, Université Savoie Mont Blanc

Comité scientifique :

Dante Barrientos Tecún, Aix-Marseille Université

Emma Bell, Université Savoie Mont Blanc

Karim Benmiloud, Université Paul Valéry Montpellier

Raúl Caplán, Université Grenoble Alpes

Alvar de la Llosa, Université Lyon 2

Erich Fisbach, Université d’Angers

Paul-Henri Giraud, Université Lille 3

Elsa Guardiola, Université Sorbonne Nouvelle

Sandra Hernández, Université Lyon 2

Fernando Moreno, Université de Poitiers

Michael Murphy, Université du Littoral Côte d’Opale

Jean-Louis Podvin, Université du Littoral Côte d’Opale

Cécile Quintana, Université de Poitiers

Marc Rolland, Université du Littoral Côte d’Opale

Eric Roulet, Université du Littoral Côte d’Opale

Jean-Marie Ruiz, Université Savoie Mont Blanc

Magda Sepúlveda, Pontificia Universidad Católica de Chile

Modesta Suárez, Université Toulouse-Jean Jaurès

Marta Inés Waldegaray, Université de Reims Champagne-Ardenne

Bibliographie indicative :

AUGÉ, M. Non-lieux introduction à une anthropologie de la surmodernité. Paris : Seuil, 1992.

BERNAL-MEZA, R. “América Latina frente a un cambio de época”. Si Somos Americanos. Revista de Estudios Transfronterizos, n° 19 (1), 2019, pp. 85-109.

CARROUE, L. Géographie de la mondialisation. Paris : Armand Colin, 2002.

CAUVILLE, J. « Jean-Marie-Gustave Le Clézio : ‘Le schizophrène intercontinental’ ou ‘Le nomade au service de l’imaginaire’ ? », in : W. FRANCIS, C. et VIAU, R. Trajectoires et dérives de la littérature-monde: Poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones. Amsterdam, New York : Éditions Rodopi, 2013, pp. 302-317.

CLAVAL, P. « Limites et barrières culturelles » in : CARROUE, L. et al. Limites et discontinuités en géographie. Paris : SEDES, 2003, pp. 82-94.

DILLA, H., BRETON, I. « Las regiones transfronterizas en América Latina », Polis, n° 51, 2018. URL : http://journals.openedition.org/polis/16089

FOUCHER, M. L’obsession des frontières. Paris : Perrin, 2012.

FOUCHER, M. Les frontières. Paris : CNRS, 2020.

GLISSANT, É. Poétique de la relation. Poétique III. Paris : Gallimard, 1990.

GUICHONNET, P., RAFFESTIN, C. Géographie des frontières. Paris : PUF, 1974

HAMEZ, G. Du transfrontalier au transnational : Approche géographique. L’exemple de la frontière franco-belge. Thèse de Doctorat de l’Université Panthéon-Sorbonne – Paris I, 2004.

PORRA, V. « Malaise dans la littérature-monde (en français) : de la reprise des discours aux paradoxes de l’énonciation », Recherches & Travaux, n° 76, 2010, pp. 109-129.

RAFFESTIN, C. « Autour de la fonction sociale de la frontière ». Espace et sociétés, n° 70-71, 1993, pp. 157-164.

RAFFESTIN, C. « Éléments pour une théorie de la frontière ». Diogène, n° 134, 1986, pp. 3-21.

SÁNCHEZ BENÍTEZ, R. Cruxi-ficciones Siete escrituras transfronterizas. México: Universidad Autónoma de Ciudad Juárez, 2018.

TAPIA, M. “Las fronteras, la movilidad y lo transfronterizo: Reflexiones para un debate”. Estudios Fronterizos, n° 18 (37), 2017, pp. 61-80.

__________________

25 et 26 mars 2020 : Colloque international « Religion et colonisation. Les groupes religieux minorisés et le peuplement des Amériques, XVe-XIXe s. » ULCO, Boulogne-sur-Mer au Centre universitaire du Musée

UR H.L.L.I., GRAME, CRHAEL, Communauté d’universités et d’établissements Lille Nord de France

Argumentaire

Les Amériques ont connu depuis leur conquête par les Européens de nombreux bouleversements  démographiques, sociaux, politiques et culturels. Elles sont devenues pour beaucoup d’hommes et de femmes, désireux de fuir le vieux continent où ils étaient persécutés pour leurs convictions religieuses, une destination, un lieu d’accueil, une espérance.

Le colloque s’attachera à la compréhension des logiques de peuplement de l’espace américain (continental et insulaire) par les minorités religieuses et l’évaluation de leur part dans la construction du nouvel espace social et politique. Comment les groupes religieux minorisés (juifs, « mores », huguenots, catholiques irlandais et anglais, groupes « sectaires », pour ne citer qu’eux) se sont insérés dans les nouvelles sociétés coloniales et ont participé à leur construction originale ? Quelle place occupent-ils dans les sociétés coloniales ? à quel niveau se situent-ils tant sur le plan numérique que social. Forment-ils un groupe distinct, se fondent-ils ensuite dans la société, forment-ils des élites ?

Il s’agira d’une part de comprendre leurs motivations, leurs stratégies, mais aussi leur évolution religieuse, sans oublier la façon dont ils sont reçus (persécution,  ressenti des autres colons…). Quelles étaient leurs attentes et leurs espérances ? Le choix de la destination doit être regardé.  Suivent-ils ou s’inspirent-ils d’un modèle qui fait sens et les rassure ? Il apparait que certains sont partis seuls, en se mêlant aux autres migrants. D’autres sont parfois partis en famille. Les solidarités religieuses mais aussi provinciales ont pu jouer un rôle. Quels moyens ont-ils mobilisés pour entreprendre leur périple ? Bénéficient-ils d’aides extérieures ? La reconstitution de l’itinéraire d’un particulier, avec ses complexités, et ses aléas, peut constituer une piste intéressante pour cerner les modalités d’intégration dans la nouvelle société coloniale à l’échelle individuelle. Il conviendra aussi de regarder les luttes entre les groupes minorisés dans l’espace américain.

Il s’agira d’autre part de regarder la politique de peuplement des Etats (vision du peuplement, contrôle migratoire, moyens de répression, sanctions). L’objectif est d’avoir une vision large tant au niveau territorial que chronologique. Le questionnement intéressera les espaces impériaux espagnol, portugais, anglais, français et néerlandais.

Il conviendra aussi de voir si l’accession à l’indépendance a modifié au XIXe siècle ce type de courant migratoire, ou ses modalités, voire consolidé l’assise de certains.

Contact : eric.roulet@univ-littoral.fr